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Caprices génétiques et choix variétaux : les agrumes sont l’image de ceux qui les sélectionnent

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Lemon Pear Limon Perettin Personzin(Photo digi.azz.cz retouchée LOF – Citron Perettin chez Volkamer : le citron en forme de poire est reproduit depuis le XVI° siècle à des fins décoratives)

La première caractéristique des agrumes est leur instabilité génétique.
Les agrumes c’est comme les chiens, il y en a de toutes sortes, le plus incroyable est qu’ils restent inter-féconds.
Comme les chiens, ils ont été essentiellement sélectionnés par les hommes et par le hasard.
Les sélections actuelles sont d’une grande précision dans la taille, la forme, la période de maturité, etc.
Correspondant à la demande actuelle.
Il en est de même pour le passé : les agrumes expriment ceux qui les ont choisis et sélectionnés.

Limão Pera  peretta Tintori(Photo Oscar Tintori - Citron piriforme : il est toujours commercialisé par Tintori )

L’antiquité méditerranéenne et proche orientale cultive le cédrat, arbre délicat, fruits beaux, au parfum équilibré et doux, et marginalement le citron pour les mêmes usages.
L’apogée arabe du moyen âge diffuse la bigarade, à cause des fleurs, de leur parfum et de la faculté de confire le fruit (ils ont perfectionné la distillation et inventé le sucre)
Les Portugais font connaitre depuis la Chine l’orange douce, alors que simultanément l’Asie tempérée opte pour la mandarine et l’Asie du sud pour le pamplemousse.
Grâce aux USA qui comprennent l’importance de la vitamine C pour la santé et la croissance des enfants, le jus d’orange devient la boisson du petit déjeuner.
Dis-moi quel est ton agrume, je te dirai qui tu es.

レモン ナシ属 citron peretta lemon(Photo LOF - Le citron piriforme est un mutant qui n’est pas rare sur certains citronniers instables, ici un piriforme provenant d’un citronnier local d'Alantejo)

Qui va au Brésil ne peut qu’être fasciné par les oranges ultra douces, Piralima, Pera Rio, et par les vertes Mexerica do Rio, Lima Azul etc.  
car ses oranges expriment complètement ce qu’est le Brésil.
On peut lire la même chose du Japon et de ses limes acides, des satsuma délicates et de la Malaisie ou de l’Inde…
ou de l’Italie qui de tout temps a sélectionné les raretés, les curiosités dans un souci de table, d'esthétique et décoratif.

Ponderos lemon American wonder(Photo LOF – Citron ponderosa – American Wonder. Ce fruit proviendrait d’un semis involontaire : transplantation de jeunes pousses d’agrumes sur un compost, il ressemble à un poncire mais sont jus est celui d’un citron)

C’est parce que les agrumes sont une incroyable matière première pour un curieux qu’il en existe autant de variétés (on dit 4000, mais c’est sans doute moins pour les grands types, et bien d’avantages pour toutes les formes locales encore existantes)
C’est pourquoi l’avenir des agrumes est aussi imprévisible et inattendu que celui des hommes.

Citrus limon 'Ponderosa' Giant American Lemon(Photo LOF – Ponderosa est commercialisé aux USA depuis presque 100 ans pour ses qualités décoratives : espalier il est surchargé de fruits énormes en hiver, magnifique impression d’opulence recherchée depuis l’antiquité dans tous les pays de soleil )

Orange douce et orange amère

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オレンジ oranges sweet  laranja orange(Photo LOF - oranges douces du Portugal)

Si la curiosité vous prend de lire les fiches « orange » de wikipedia dans toutes les langues, vous verrez combien le terme orange est imprécis et désigne des fruits différents.
La page wiki en japonais explique, à la différence de beaucoup d’autres, qu’ " orange " désigne indifféremment les fruits de C. sinensis (orange douce - sweet orange) et de C. aurantium、Bitaorenji = bigarade appelée orange dans beaucoup de langues".
La fiche italienne contient un paragraphe « Altri nomi dell'arancia » qui rappelle que certaines langues comme l’arabe ont deux mots pour orange à pulpe douce burtuqāl et orange à pulpe amère (bitterorange) Narang (mot d'origine perse) (renseignement non retranscrit dans la fiche en arabe) et qu’il existe une troisième variété "Melarancia".
La fiche chinoise donne uniquement la traduction du nom employé pour les oranges à pulpe douce (les racines Pommes de Chine, Apfelsine et Portugal puisque ce sont les Portugais qui ont diffusé l’orange douce de Chine dans le monde).
Quand les Arabes ont diffusé l’orange depuis leurs colonies d’extrême orient, ils l’ont appelé "orange, نرنجة : naranjah".
Quand les Portugais ont diffusé l’autre orange, d'origine chinoise, tout le monde a éprouvé le besoin de la différencier.
Les Arabes lui ont donné le nom de "Portugal", mais rapidement un autre nom s’est généralisé en occident : "orange".

Citrus aurantium salicifolia granito Willowleaf orange(Photo LOF - bigarade Granito )

C’est tardivement que la vielle orange, la bigarade, est devenue orange amère – qualificatif négatif que n’ont pas adopté les arabes.
Antoine Risso (début XIX° siècle) dans son Histoire naturelle des orangers emploie le mot d’ « oranger doré » à propos des bigaradiers importés en Andalousie au X° siécle.
Mais quand il classe les orangers et les nomme en latin, il distingue Citrus aurantium (oranger commun à fruits doux - au contraire de nous) et Citrus vulgaris… le bigaradier
Dans ces changements de nom, l'orange bigarade n’était ni "amère" ni "vulgaire" pour les arabes qui l’ont choisie et diffusée, car ils ne la cultivaient pas pour le fruit, mais pour les fleurs.
Ibn Al Awwam recommande de supprimer tous les fruits des orangers.
Les Arabes étaient émerveillés par le parfum.
Ilécrit : « Cet arbre donne une fleur blanche quand elle se développe et d'une bonne odeur. ..
Celle-ci est d'un parfum plus suave que la fleur toute blanche.
On retire de ces fleurs une huile essentielle qu'on obtient de la même manière que celle de la giroflée et de la violette; elle est très odorante, comme celle du jasmin parmi les arbres.
Elle fortifie les articulations par la propriété qu'elle a de chasser les mauvaises odeurs.
Quelquefois on laisse sur l'arbre le fruit qui se panache par suite de diverses couleurs.
Cette opération n'est avantageuse ni pour l'oranger, ni pour aucune espèce d'arbre.
Car lorsque l'arbre est allégé de ses fruits en temps convenable, il en acquiert de la vigueur; tandis qu'en les y laissant, ils se gâtent, et c'est pour l'arbre une charge nuisible.
»

Navel orange(Photo LOF - navel )

L’autre orange, la comestible, n’a pas une floraison merveilleuse.
Le bigaradier, c’est une explosion de fleurs en avril, bien avant l’oranger.
Le zeste de bigarade a un bon parfum totalement différent de l'orange douce.
Le arabes du moyen âge développent une culture qui fait fonctionner tous les sens, et – sans doute à cause des restrictions de l’islam au sujet du dessin et de la représentation – ne privilégie ni goût, ni la vue comme notre époque avec la civilisation des images d'abord sensible à la couleur orange des oranges.
Chez les Portugais, il existe une tradition gustative structurée, avec notamment une crainte de l’amertume et un penchant pour le doux (« doce » doux veut également dire « sucré »).
Si les arabes étaient venus après les Portugais, on dirait aujourd’hui : il y a l'orange parfumée et l'orange de table.

メラネシアパペダ Citrus macroptera Malesia bitterorange(Photo LOF - bigarade Macroptère de Mélanésie [ou Malésie] au zeste merveilleusement parfumé )

Bigaradier à feuilles de myrte : agrume remarquable au jardin

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柑橘類 myrtle leaf orange chinotto oranger amer à feuilles de myrte Citrus aurantium Myrtifolia(Photo LOF optimisée ipad – Citrus Aurantium myrtifolia « Fruit de la taille d’une [toute petite] mandarine. Peau piquetée, assez fine, orangée à maturité. Pulpe orangée, moyennement juteuse, amère, peu de pépins» B. et M. Bachès Agrumes)

« Bel arbuste, lent à pousser» disent les Baches.
A part cette lenteur, ce qui rend le bigaradier à feuilles de myrte (C. Aurantium myrtifolia) remarquable est sa résistance aux vents, aux intempéries.
Nettement plus solide que le calamondin, incomparablement plus dense que les poncirus, c’est le candidat idéal pour faire le travail du sempiternel buis dans les climats doux ou à petits gels brefs car il est robuste, accepte volontiers la taille, d’un vert superbe et au moins il sent bon lui.
Autre merveille : il pousse très bien en pots.

C. aurantium myrtifolia(Photo LOF – abondance de fruits sur le bigaradier à feuilles de myrte en mars)

C’est l’agrume le plus plastique dans le domaine du jardinage.
Mais il est de petite taille.
Remplacer le buis ?
Pourquoi pas des parterres en bigaradier à feuilles de myrte ?
Sa végétation lente devient un avantage: 3 tailles par an et le tour est joué.
N’est-ce pas Cécile et René qui veulent à tout prix planter des agrumes sous le vent?

C. Aurantium Bigaradier à feuilles de myrte A Poiteau Risso(Photo LOF – Gravure de A. Poiteau n° 50 dans Histoire Naturelle des orangers de A. Risso)

Main de Bouddha (Fo Shou)

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Buddha's Hand citron

(Article et illustrations parus dans la revue Jardins 07 2010)
Jose me demande d’écrire sur le cédratier « main de Bouddha» (C. medica var. sarcodactylis), agrume étrange sur qui on lit des choses étranges et qui rend les visiteurs admiratifs .
On lit souvent qu’il s’agit d’un cédrat attaqué par une araignée microscopique qui le divise de façon à former des doigts à son extrémité.
Ceci est faux.
Faire des doigts - et produire des rameaux variegata) est une mutation fréquente chez les citrons (l’extrémité ressemble souvent au flambeau de la statue de la liberté), elle a été sélectionnée chez les cédrats en Asie.
Ce cédrat multi digité était cultivé en Chine dans la vallée du Yang Tse.
Le fruit est un porte bonheur joyeux, il donne fortune et prospérité à son propriétaire.
Pourquoi « main de Bouddha» ?
Les chinois disent que du temps des Han des pèlerins offraient ses fruits au Bouddha pour la nouvelle année, ce qui est difficile à croire puisque le bouddhisme est postérieur aux Han.
D’autres pensent que les doigts de ce cédrat ressemble aux doigts du Bouddha en prière.
Le Bouddha avait des rhumatismes si cela est vrai.
En Chine toujours, les doigts de cédrat (Fo-Xu) séchés sont mangés pour combattre l’anorexie… car il tonifie le Qi comme chacun sait.
Au Japon les fruits sont mis dans les armoires d’habits, pour les parfumer.
Il existe plusieurs variétés de cédrat à doigts, nous n’en avons qu’une en Europe, choisie pour fructifier vigoureusement.
Elle est largement reproduite par le spécialiste des agrumes décoratifs : l’entreprise italienne Tintori ( famille accueillante, dont il faut visiter le merveilleux jardin d’agrume à Pescia).
Alberto Tintori en a vu une dizaine de variétés étranges en Thaïlande.
Le parfum de ce cédrat est les mêmes que celui des autres cédrats cultivés et sélectionnés depuis des millénaires.
Un usage amusant est de couper quelques doigts, 5 par exemple, et de les mettre dans une cruche d’eau transparente, sur la table.
On dirait des restes de poulpe monstrueux.
Quand on verse l’eau de doigts de cédrat dans le verre des enfants il faut leur interdire de mettre les doigts dans la bouche ou dans le nez.
L’eau de cédrat est merveilleusement parfumée, c’est une eaux agréable pour les tables d’été.
Y compris en Algarve, le cédratier se cultive toujours être protégé des vents froids par un mur et orienté sud ou sud ouest.

Mão de Buda

Cidreira Mão de Buda
Os visitantes do meu jardim ficam admirados perante a Cidreira «Mão de Buda» (Citrus medica var. sarcodactylis) e pedem-me para escrever sobre este citrino estranho sobre o qual se lêem coisas estranhas.
Lê-se por exemplo que se trata de uma Cidreira que foi atacada por uma aranha microscópica que divide o fruto de modo a se formarem os «dedos» na sua extremidade.
Isto é falso.
A formação dos «dedos» resulta de uma mutação frequente nos limões (a extremidade fica semelhante à tocha da Estátua da Liberdade) que foi seleccionada entre as Cidreiras asiáticas.
Esta Cidreira polidáctila foi cultivada na China, no vale de Yang Tse.
O fruto é como um amuleto, que traz fortuna e prosperidade ao seu proprietário.
- E porquê «Mão de Buda»?
As lendas chinesas dizem que no tempo dos Han, os peregrinos budistas ofereciam os seus frutos a Buda pelo ano novo, o que é difícil de crer pois o Budismo é posterior à dinastia Han (206 a.C. – 220 d.C.).
Outros pensam que os «dedos» do fruto desta Cidreira se pareceriam com os dedos do Buda a rezar.
Se isto fosse verdade o Buda sofreria certamente de reumatismo.
Na China dos dias de hoje, os dedos da Cidreira (Fo-Xu) secos são comidos para combater a anorexia… porque se diz que aumenta o Qi.
No Japão os dedos são colocados nos armários de roupa pelo seu perfume.
Existem muitas variedades de ‘Mão de Buda’.
Nós só temos uma na Europa, escolhida pela frutificação vigorosa.
Esta variedade é reproduzida pela empresa italiana Tintori, especialista de citrinos decorativos.
Uma família acolhedora.
O seu jardim de Citrinos em Pescia é uma visita obrigatória.
O senhor Alberto Tintori disse-me que tinha visto uma dezena de variedades estranhas na Tailândia.
O perfume e o interior desta Cidreira são iguais a muitas outras Cidreiras cultivadas e seleccionadas há milhares de anos, excepto pela polpa, praticamente inexistente na ‘Mão de Buda’.
A água de Cidra é maravilhosamente perfumada e de sabor muito agradável à mesa no Verão.
No entanto, se cortarmos alguns «dedos» do fruto e os colocarmos num jarro de água à mesa, a imagem monstruosa dos dedos pode dissuadir as crianças de colocar os seus dedos na boca ou no nariz.
Ao servirmos água nos seus copos, podemos sempre referir os «dedos» no jarro e dizer que é o que acontece a quem o faz…
Mesmo no Algarve, com as suas temperaturas mais amenas, esta Cidreira não deve ser plantada em campo aberto.
Cultiva-se sempre protegida dos ventos mais frios por um muro virado a Sul ou Sudoeste.ブッシュカン citron buddha's hand cidro main de bouddha

Orange blonde ultra douce Laranja-limão

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Laranja-limao orange-citron(Photo LOF - Laranja-limão, Orange blonde ultra douce)

On trouve dans les vergers traditionnels sud Portugais une variété d’orange appelée Laranja-limão : orange-citron.
Elle présente les caractéristiques des blondes tardives type Valencia Late (juteuse, pas ou peu de pépins), peau fine de couleur jaune citron à jaune vert et jaune oranger.
La récolte est largement étalée jusqu’à juillet.
En revanche, le jus n’est absolument pas acide, il s’agit donc d’une ultra douce, type lima verde brésilienne.
La culture de ces orangers est en voie de disparition, ils étaient reproduits par greffe ou bouture.
Personne ne sait plus greffer.
Les vergers ne sont plus irrigués et sont aujourd’hui labourés, ce qui tue les arbres.
Ces variétés ne sont pas commercialisées.
Pourtant c’est une orange plaisante, son jus se boit facilement sans avoir besoin d’être glacé, l'arbre est vigoureux et productif.
LOF en a greffé 3 variétés locales (Colos 2. 3 et 4) venues du village de Colos, afin de conservation.

Laranja-limao(Photo LOF - Laranja-limão greffe sous serre)

Agrumes traditionnels (Sauvegarde des … )

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Grafting 接ぎ木 greffe Enxertia(Photo LOF - Greffe en écusson sur agrume )

Chaque maison de la campagne sud-portugaise a un petit verger avec au moins un oranger, souvent les vergers sont grands (< 100 arbres de plein vent).
Ces fruits de table contribuent à un bon équilibre alimentaire pendant l’hiver et le printemps.
Pour les oranges, la sélection traditionnelle par les paysans (qui savaient tous greffer) a été orientée vers des fruits qui tiennent sur l’arbre de janvier à mai (époque où se récolte les bibaces, les pêches commencent en juin).
Pour le goût, la sélection va vers des fruits sans acidité, extrêmement doux et juteux, tendance qui se retrouve au Brésil.
Il existait jusqu'au mi  XX°siècle une variété commerciale « Sétubal » longtemps exportée de la région de Setubal vers les pays du nord, notamment la Baltique.
Elle n’est plus maintenue, introuvable en pépinière bien qu’il en existe encore un verger ouvert au public à Setubal.
Les agriculteurs actuels détruisent ces arbres avec le labour au tracteur, les nouvelles générations ne savent pas greffer, ce patrimoine disparait rapidement, pendant tout le XX° siècle il a été concurrencé par la variété industrielle Bahia (sucrée et acidité 0.9 %).
Le réseau portugais de variétés traditionnelle Colher para semear étant davantage orienté vers les légumes et les fruits du nord, LOF a mis en place un petit réseau local consacré à la sauvegarde du patrimoine d’agrumes locaux d’Alentejo et d’Algarve
Si vous voulez rejoindre ce réseau, vous serez bienvenu.
Les diverses informations concernant cette activité seront publiées sur ce blog

Citrus blossom(Photo LOF - Le blog citrinos antigos décrit la provenance des variétés conservées et leurs principales caractéristiques)

calamondin calamansí calamondina Lemonsito

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Calamondin(Photo LOF - article publié en portugais dans la revue "Jardins" / version portugaise : Téléchargement Calamansi-pt)

Calamansi : un ami fidèle et généreux
Après le succès de son industrialisation en Floride qui en a vendu dans tous les USA, Israël, l’Andalousie et l’Italie le vendent à l’Europe entière comme agrume décoratif.
Rebaptisé « orange miniature », « orange d’appartement » il est réputé ne pas souffrir de l’air sec des hivers froids, résister à la vie en pot, fleurir et fructifier inlassablement. Il accepte d’être taillé, on en fait même des bonzaïs.
Dans la zone littorale de notre pays il faut le protéger des tempêtes d’hiver et des vents de l’Ocean qu’il n’aime pas (Citrus aurantium myrtifolia est bien mieux adapté pour vivre dehors, mais il n’est pas industrialisé).
Qui est-il ?
Le calamensi a changé de nom botanique, antiguement Citrus mitis ou microcarpa on l’appelle maintenant « X Citrofortunella ». X veut dire hybride. Hybride de kumquat et de mandarine : il a bien la vigueur des parents, il est dense, la fleur est petite, la peau du fruit se détache à maturité comme les mandarines d’Asie (Satsuma), il supporte des petits gels. Son fort est le parfum des fleurs, beaucoup plus diffusant que le kumquat.
Un calamansi parfume un balcon, tout un appartement, merveilleusement.
Aux Philipines, il a plusieurs noms, en langue Kapampangan on dit « Kalamundung ou kalamansi » (repris dans les langues d’occident) et aussi en anglais local « Philippine orange, ou Golden Lime ».
En langue bikol on dit “Lemonsito ou suwa », car il tient là bas la place des limes et des citrons chez nous.
En Malais on dit limau kesturi : citron musqué.
Qu’en faire ? Un ami.
Le calamansi peut vivre longtemps à vos côtés, en pot (alors il doit être greffé) ou en terre à partir des pépins mais attention c’est un champion de l’enracinement. Un ami facile s’il est régulièrement arrosé et fertilisé avec un engrais complet.
Il est peu sensible aux maladies ou à la pollution. Un ami généreux qui donne des fleurs parfumées toute l’année, un beau feuillage vert et des fruits bien utiles.
Les fruits.
Beaucoup de gens disent qu’il ne sont pas bons. Ceci est vrai à cause des traitements insecticides et fongicides qu’on applique aux arbres décoratifs. Mais si on traite l’arbre avec des produits admis en agriculture biologique (par exemple des extraits végétaux pour les pucerons et chenilles) alors le fruit est excellent.
Aux Philipines – sans doute son pays d’origine – il est cultivé pour la production de jus acide.
En climat équatorial on le récolte quand la peau est encore un peu verte. Le jus est moins aromatique dans les fruits murs, selon les variétés il peut être amer.
Le jus s’utilise comme celui des limes (avec le poisson, très bon dans les cocktails coco…en sirop, etc.) et la peau – sucrée comme celle du kumquat – dans les desserts.
Les pastels de nata au zeste de calamansi sont excellents.
Le Pestana Palace sert une glace au calamensi inoubliable.
En Malaise (où on les frit avec du curry) on dit que le jus de calamensi fait digérer : c’est une bonne habitude d’en presser un dans l’eau du repas quand on mange gras.
Les Philippins disent aussi que le jus de calamensi fait pousser les cheveux, ils s’en frictionnent la tête après le shampoing. Ils frottent la peau avec pour éliminer les démangeaisons.
Ce petit arbre est donc à lui seul une parfumerie, une épicerie, une pharmacie et une boutique de décoration.

Calamensi(Photo LOF - illustration de l'article de la revue Jardins / juillet 2010)

Combava, Kaffir lime, Makrut

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- Version française d’un article de la revue portugaise « Jardins »
- Lien sur le Téléchargement Fiche Combava français 1.5
- Lien sur le Téléchargement Fiche Combava english 1.1
- Lien sur le Téléchargement Combava 2010 09 pt de la revue « Jardins »
- Note : African Journal of Biotechnology Vol. 9(3), pages 326-330 de janvier 2010 à publié une intéressante étude du l'Université Putra Malaysia (M. Fadlinizal Abd Ghafar, K. Nagendra Prasad, Kong Kin Weng, Amin Ismail) qui montre la forte tenaur en flavonoïdes et en composés phénoliques des combavas ( Téléchargement Combava phenol Abd Ghafar). Il convient donc d'être prudent dans la manipulation et l'usage de ce fruit.

Kafir combavas(Photo LOF - Citrus hystrix DC. parfois histrix)

Combava, en portugaisCumbava est - d’après le dictionnaire étymologique des créoles français d’Annegret Bollée - l’orthographe des anciennes cartes pour l’ile indonésienne (Iles de la Sonde sur la mer des Moluques) de  Sumbawa  (ou Bima), à l’est de Bali appelée ainsi jusqu’au début du XIX ème siècle par les français (La Perouse dit Sumbava ou Combava) et les anglais, notamment Cook.
Manuel Pimentel parle bien de Sumbava en 1762 dans la route maritime de Goa pour Timor mais Pierre Poivre dit toujours Combava en 1797.
C’est lui, botaniste passionné d'acclimatation, qui a découvert le petit agrume condimentaire sur (ou provenant de... via Timor) l’ile éponyme avant de l’acclimater à Maurice entre 1767 et 1772 dans son Domaine de Mon plaisir au Jardin des pamplemousses.
Il baptise l’arbre "citronnier de Combava des Moluques" et ce nom est conservé dans les inventaires des jardins botaniques de Maurice et La Réunion pendant 70 ans au moins.
Son élève Jean-Nicolas Céré est le premier à nommer ainsi la plante.

Makrut kaffirlimette(Photo LOF - Combava, excellent pour parfumer le thé d'après Philippe Latour, producteur en France)

Decandolle (DC.) décrit et baptise l’arbre à Montpellier en 1812 (Citrus Hystrics : citronnier hérisson à cause des nombreuses épines) il en fait parvenir au jardin des plantes de Paris, d’après Rissot (1822) ces exemplaires proviennent de graines de Timor.
Combava est employé en portugais, espagnol, italien, français, c’est du sud de l’Océan indien, via les hollandais, que partira l’autre nom de la plante « Kaffir » lemao, Kaffir lime etc.
Utilisé en Europe du nord et du centre, Kaffir veut dire infidèle en arabe, et désigne avec mépris les noirs dans cette région depuis les arabes.
Kaffir lime est récent, la première mention en anglais est 1914 et, dans la presse anglophone, la première recette date de 1982 au Texas…
Pour compliquer davantage, le nom actuel du Combava dans les îles du Sud de l’Océan indien est Makrut, nom thaï de ce fruit, ayant probablement une origine khmer : la Thailande est le principal exportateur de ce fruit de nos jours.

コブミカン combava(Photo LOF - diamètre moyen du fruit 4 cm)

Pourquoi cet agrume est il parvenu si tardivement sur nos tables, toujours presque inconnu début XXIéme siècle ?
Pourquoi les commerçants portugais qui connaissent parfaitement la région de Timor, l’archipel des épices et le commerce des aromatiques n’ont-ils pas, contrairement à leur habitude, diffusé cet excellent condiment ?
Grand mystère.
D’une part sa culture est facile au Portugal dans la zone littorale à hiver doux.
Il est quasi insensible à la terrible Phillocnistis citrella (la mineuse de la feuille)… on peut donc le produire bio sans problème, ce qui est indispensable pour un agrume dont on utilise soit le zeste, soit les feuilles.
Il accepte bien d’être cultivé en pot, le vert du feuillage est beau, sombre et brillant, le fruit bosselé est original.
Il est productif, à partir de la fin août, il donne pour la famille, les amis, les voisins et les amis des voisins.
D’autre part, son parfum de citronnelle et la saveur muscadée accompagnent parfaitement le poisson.
Il supporte la cuisson, mais l’idéal est de le râper directement dans l’assiette, ou aussi dans l’huile d’olive.
On l’utilise comme la menthe pouillot.
Les deux grandes innovations qui vont faire entrer ce merveilleux agrume-épice dans votre jardin sont :
- le congélateur qui permet de le conserver comme frais,
- et la râpe américaine microplane agrume moyenne qui permet d’enlever le vert du zeste et non le blanc amère.

Combava feuille kaffir lime leaf(Photo LOF - Kaffir lime, le fruit ramoli dans les jours qui suivent la récolte, y compris en laissant 1 cm de pédoncule, mais les feuilles s'utilisent facilement séchées)


Bénédicte et Michel Bachès : la passion des agrumes savoureux.

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Note rédigée dans le cadre de la semaine du goût 2010

Bénédicte Baches(Photo LOF - Bénédicte Bachès 09 2010, à Eus)

La mondialisation des agrumes culinaires reste à faire.

Le succès des trois agrumes les plus cultivés (orange premier fruit mondial), citron, mandarine est récent et trompeur.
Récent : depuis 90 ans seulement la découverte de l’indispensable vitamine C à propulsé l’orange et le citron sur toutes les tables.
Trompeur par ce que de nombreux autres citrus cultivés ou consommés depuis des millénaires demeurent inconnus, y compris des chefs innovants.
Beaucoup de goûts, d’acidités, de fruités à haute valeur condimentaire restent ignorés, inexplorés.
Curieusement, les italiens qui sont de fins gastronomes ont développé les agrumes ornementaux et les français se sont concentré sur les clémentines, héritage de l’Afrique du Nord… sauf les Bachès, qui l’un et l’autre aiment les défis.

Bénédicte Michel Baches(Photo LOF - les Bachès )

Michel Bachès est un bon greffeur, un esprit curieux et partage avec Bénédicte une intarissable curiosité.
Si bien qu’ils ont rassemblé en 15 ans, à Eus, une collection de citrus culinaires sans équivalent dans le monde, notamment pour les agrumes asiatiques et australiens.
Plus leur collection s’agrandi, plus ils travaillent à faire connaître une sélection d’une trentaine de fruits choisis par eux, en premier lieu aux étoilés Michelin et aux amateurs.
La sélection n’est pas un vain mot : Michel Bachès distingue parfaitement les qualités organoleptiques de ses kumquats, de ses cédrats, de ses microcitrons d’Australie.

Figer lime long(Photo LOF - citron caviar jaune long : Bénédicte Bachès l’aime sur le riz blanc)

Les agrumes culinaires du futur : vaste palette condimentaire.

Même si le combava est aujourd’hui décrit comme un des fruits les plus riches en anti oxydants, même s’il est probable que les gros pamplemousses de Chine seront de plus en plus présents dans nos assiettes, les sélections des Bachès montrent que c’est l’utilisation condimentaire (apport de saveur, de parfum, d’acidité) qui est la plus prometteuse.
Les chevaux de bataille des Baches sont :
- les microcitrus australiens : ce petit fruit sauvage dont la sélection variétale n’est réalisée que depuis une vingtaine d’années, apporte une incroyable texture.
Coupé en deux et pressé avec le doigt, il laisse sortir une pulpe comparable à du caviar, d’où le nom de citron caviar donné par les Bachès.
La variété long fruit jaune-vert est la plus savoureuse, alors que la variété petit fruit rouge-vert foncé a une texture croquante qui donne du peps.
On peut aussi manger cette pulpe … comme du caviar, avec de l’œuf dur et de l’oignon blanc cru sur un blinis tartiné de crème.

Finger lime rouge citron caviar(Photo LOF - citron caviar : couper et presser le micro-citrus d'Australie : il libère un caviar végétal d'une étonnante texture - Michel Bachès l’aime sur ses tartines de miel au beurre salé)

- les citrons japonais, le Yuzu : ce gros fruit léger et juteux développe des arômes typiques évoquant toujours un peu la mandarine qui valorisent énormément la cuisine, davantage que le citron.
Selon Californian Rare Fruit Growers, c’est avec les citrons verts japonais (Sudachi, Kabosu) un fruit promis à un développement important avec la mondialisation des goûts orientaux.
Pour nous le yuzu est l’incontournable des salades, le Sudachi est ami des grillades.
Les Bachès sont les seuls en Europe à produire ce fruit à grande échelle.

Yuzu blossom(Photo LOF - Yuzu en fleur, les Bachès hybrident, sélectionnent, et possèdent la plus belle collection de cultivar de yuzu en EUrope)

- les combavas : bombe atomique aromatique venue de l’Asie tropicale, remarquablement acclimaté en climat tempéré chaud.
- Les cédrats. Le zeste de cédrat (à peine jaunissant) cru et râpé fin est un aromate subtil, doux, valorisant, universel.
- Les kumquats dont la sélection variétale progresse vite, qui sont aujourd’hui cultivés pour leur goût et plus seulement pour la rusticité.
Bien que pas facile à épépiner, ce fruit est le mieux connu des cuisiniers parmi les nouveaux agrumes culinaires, il accompagne les poissons, les gibiers.
C’est un aromate étonnant dans le vin, le miel, le vinaigre (comme la bergamote)

Summer lemon citron d'été

Des agrumes parfaits

Le principal frein à l’utilisation des agrumes en condiment est le traitement fongicide pour éviter la moisissure pendant et après le transport.
Seuls les producteurs de proximités reliés à un réseau de livraison express peuvent livrer (comme au Japon) dans de bonnes conditions sanitaires des agrumes non traités, ce qui conforte les Bachès dans leur volonté de produire en France métropolitaine, et de vendre des arbres aux amateurs locaux.

Michel Bachès s(Photo LOF - Michel Bachès 09 2010, à Eus)

Cédrat - recettes

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Etrog Citrus medica Citron  Cédrat   Cedro   أترج  - シトロン(Photo LOF - Cédrat Etrog à maturité )

- Téléchargement Fiche Cédrat français
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Citrus medica L. : Citron (en) - Cédrat (fr) - Cidreira (pt) - Cedro (it) Cidra (pt) - أترج (ar) - シトロン (jp)
Ces recettes utilisent le zeste qui se conserve congelé.
Les infusions doivent être courtes
Le zeste contient un maximum d’essences quand il passe du vert au jaune.
Le goût et le parfum évoluent avec la maturité avec une perte des notes vertes.
Récolte en Europe d’octobre à février

1 : liquides

Eau de cédrat : macération de zeste dans l’eau de table : macérer entre 30 minutes et 4 heures. Goût de cédrat.
Soda de cédrat : spécialité italienne au cédrat diamante de Calabre et gingembre Cedrata Tassoni 
Thé au cédrat : (préférer le thé vert) en mettre peu, (subtil avec la fleur)
Sirop de cédrat / Sciroppo di cedro cru : Macérer dans du sucre 3 jours (éventuellement avec du citron) puis diluer – sirop fini entre 300 et 600 g/l de sucre
Version cuite plus ou moins concentrée - la cuisson peut aller au perlé -
...sur la glace aux amandes (soralella.com à Rome) dans les cocktails 
...avec les laitages
...antiquité "Sirop de cédrat efficace pour la faiblesse de l'estomac, les palpitations cardiaques, le refroidissement et la sécheresse du corps ; il protège de la pleurésie et en application soulage l'eczéma ; il est bon, utilisé en collyre » Suzanne Gigandet La Risala al-Haruniyya de Masih b. Hakam al-Dimasqi
Crèmes, vins, liqueurs (macération alcoolique) : Sirop de cédrat Alesani macération dans du vin sucrée 3.5°
Vin de cédrat (comme un vin de bigarade, macérer quelques jours dans du vin rouge) améliore un vin sans personnalisé.
Vin de cédrat 16° (corse) apéritif Corse au vin blanc
Liqueur de cédrat – même méthode que le limoncello – macération 3 à 6 jours dans un alcool alimentaire à 95°, puis couper au sirop pour ramener en dessous de 40°, sucre entre 200 à 400 g/l de la liqueur finale
Liquore crema cedro di Santa Maria : Spécialité italienne au cédrat diamante de Calabre 32° 
Dans les cocktails -  bon dans le Champagne
Alcool de Cédrat (distillat) – Eau de cédrat blanc  / eau de vie de cédrat : Domaine Mavela (Corse) -  Nardini Grappa Aqua Di Cedro
Rhum arrangé, avec le Gin
Vinaigre de cédrat : macération 1 à deux jours préférer le vinaigre de riz, consommer rapidement, excellent sur les huîtres
Huile d’olive au cédrat : macération pà froid brève ( 30 minutes à 1 heure) de zeste râpé (Microplane fine) : s’utilise comme l’huile de truffe noire
Miel au cédrat : macérer 2 mois dans du miel toutes fleurs liquide : doux, aromatique.

Etrog Citron  Cédrat   Cedro   أترج  - シトロン(Photo LOF - Cédrat Etrog coupe )

Notes de lecture 2010 12

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Les flavonoïdes…

L’hespérine des oranges est un bioflavonoide dont l'effet réducteur du taux de cholestérol sanguin est démontré, de même les bioflavonoides de C. bergamia
voir la note de synthèse bien faite sur les utilisations thérapeutiques de bioflavonoïdes d'agrumes par NYU Langone Medical Center et aussi la publication 2007 "Flavonoid Composition of Citrus Juices" de l'Université de Messines.
Une étude pakistanaise mesure l’effet hypocholestérolémique du citron (chez le lapin), elle confirme uneétude japonaise de 2006 chez le rat  : "Le jus de citron C. lemon (1ml/kg/jour) provoque une baisse significative du taux sanguin de cholestérol, triglycérides; lipoprotéines à faible densité et une hausse des lipoprotéines à haute densité".

C lemon fino(Photo LOF - C. lemon var. Fino)

Les publications sur le potentiel des agrumes comme source de flavovoides continuent donc bon train,
après le jus de combava en Malaisie, de kumquat, une étude slovène démontre que  l’écorce d'une mandarine C. reticulata (sous-produit de la production de jus) contient principalement de l'hespéridine et peut constituer une source importante d'antioxydants naturels.
C'est pourquoi on trouve des régimes amigrissants ou stimulant aux extraits d'agrume.
Au milieu du concert NYU Langone Medical Center met en ligne un inventaire des dangers pour la santé des jus et extraits de bigaradeC. aurantium, elle mérite lecture:
"La synéphrine est connue pour produire de nombreux effets secondaires désagréables et potentiellement dangereux, ...maux de tête, agitation, hausse du rythme cardiaque, palpitations. elle peut causer angine de poitrine, dommages aux reins, augmentation de la pression dans l'œil, et réduire la circulation sanguine vers le cœur et les extrémités.
Le stimulant d'autres amines dans C. aurantium peut augmenter ces effets, on rapporte un cas d'une crise cardiaque qui pourrait être liée à l'utilisation d'un supplément de citrus aurantium...
...si  vous prenez n'importe quel médicament qui est essentiel pour votre santé, nous recommandons de ne pas consomme de jus C. aurantium..."

Citrus aurantifolia aranciata(Photo LOF - C. aurantifolia aranciata fruit)

Insecticide bio
Après la très intéressante étude koréo-pakistanaise sur efficacité des huiles de pépins d’agrumes contre les larves de moustique qui mettait en évidence l’huile de pépin de C. lemon, une nouvelle publication de l’Université de Zaragosse montre que ces huiles agissent encore plus puissamment en mélange (C. sinensis + C. lemon C. +reticulata).
"de faibles concentrations de ces 3 huiles essentielles (0,2 pi/ml) en combinaison avec un traitement thermique doux (54°C/10 min) ont montré des effets synergiques ..et leur potentiel dans le traitement combiné pour la conservation alimentaire"
Nous avons commencé ici à tester le lait de pépins entiers et frais de C. lemon Burm.f. var. pyriformis sous forme de lait appliqué en dilution à 0.5% en curatif sur les pucerons et cochenilles.
- Smithsonian/NASA Astrophysics Data System : étude lancée sur la dépolution de l'ozone par les vergers de Citrus californiens qui captent O3 par leurs stomates et émettent des composés organiques volatils biogéniques (BVOC).
Culture
- Etude de l’université de Bahia visant à économiser l’eau d’arrosage dans les vergers de lime de Tahiti c. latifolia
Effectivement on peut arroser moins en s'y prenant bien

Culture de citrus bio
(Chronica Horticulturae vol. 50 - culture de citrus bio dans le monde en 2008)

- Chronica Horticulturae (Intl Society for Horticultural Science) N°4 2010 : "en 2008 36 pays produisaient des citrus bio en tête l’Italie, le Mexique, les USA, la surface de culture a augmenté de 70% de 2005 à 2008"

Teneur métaux des fruits secs(Macro and micro minerals: are frozen fruits a good source ? PDS Spada, GV Bortolin, D Prá, CEI Santos… 2010 - teneur métaux des fruits secs)

Une étude brésilienne vise à confirmer la présence de minéraux dans les fruits ou extraits congelés, j’ai été surpris par les micro-présences, par exemple seuls melon, orange et papaye ont des traces de Chrome Cr (utile dans le métabolisme des sucres), en petite quantité il est vrai.

Lime douce - Limão doce

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Limão doce citrus limetoides(Photo LOF - le zeste de cette lime évoque la Bergamote en moins amère, la pulpe est incroyablement douce à maturité)

Article paru dans le mensuel portugais "Jardins"
La limette douce (c. limetta ou c. limettioides, joli nom depuis l’indien de Mndimu Mtamu en Swahili du Mozambique – voir la bonne fiche de Purdue Univ.) ressemble à un citron mais sa chair est douce : acide citrique < 0.1% contre 6% pour une lime ordinaire, pH neutre.

Candied indian sweet lime douce Palestine confite(Photo LOF - confite au sucre)

D’où vient-elle?
nul ne sait.
En anglais son nom est  indian sweet lime, mais le fruit est typiquement méditerranéen depuis le moyen age.
Elle est décrite en Italie à la fin du XVIeme siecle (par Agostino Gallo et Jean de Clamorgan en 1588) comme « aussi douce que l’orange», et en Espagne la même année par Francisco Diaz dans un livre sur les calculs rénaux.
Ces deux indications montrent que la lime douce n’était pas uniquement un arbre décoratif, contrairement à ce qu’on lit souvent.
Oui, les Médicis aimaient la regarder, mais elle était bien cultivée pour être mangée.
On la mangeait, on la buvait, on la confisait au sucre ou au sel.
On la donnait aux malades, cela se fait toujours en Iran, contre la grippe.
On en fait encore des soupes dans le Yucatan, en Inde on met le jus sur l’ananas, au Moyen Orient on la donne comme sucette aux enfants et elle accompagne les salades de fruits.
En Alentejo… je mets le jus sur mes fraises.

Sweet lime limette douce(Photo LOF - elle a la taille d'une lime de Perse version douce et plus spherique, les fruits peuvent être seuls ou en grappe, la production se fait à l'année longue)

Le meilleur fruit du Portugal
Elle est bien présente depuis longtemps dans le sud Portugais.
Au XVIIIeme siècle, Frère Bernard Faucon, la signale comme courante à Santiago de Cacem.
Dans un Mémoire à l’Academia Real das Sciencias de Lisboa sur Montemor o Novo (1817), Joaquim Jose Varella écrit « Ha … uma Aldeia, chamada de S. Tiago do Escoural… Ahi se achão, além das especies acima ditas, toranjas, cidras, limas, e limões de Santa Helena : de todas as fructas de espinho , de que abunda este bello e agradavel sitio, he preferivel o limão doce , que pode dizer-se o melhor do Reino».
En 1822 Risso décrit 8 variétés de lime douce (l’ordinaire, la petit fruit, l’espagnole, la romaine…et la pomme d’Adam « on peut voir comme la cicatrice des dents d’Adam sur l’écorce du fruit»).
La Gazette de Lisboa parle en 1826 d'une maison noble de S. Domingos de Bemfica avec des limes douces.
Au début du XIXeme siècle, la lime douce est si estimée qu’on l’acclimate au Cap Vert et au Brésil où une chanson dit :
« Vinde cá, meu limão doce,
Saboroso no comer,
Não descubras meu segredo
Que só a ti dei a saber.
..»
"Viens ici ma lime douce si savoureuse à manger
et grade bien mon secret qu'à toi seule j'ai donné"
Et puis la lime douce tombe dans l’oubli, nombreux auteurs ignorants la qualifient d'insipide.
Il y a 30 ans, les Californiens ont renoncé à la cultiver industriellement pour faire de l’essence à parfumerie.
On trouve encore en Italie les variétés "bergamote de Tunisie", "Lime douce de Palestine".
Par hasard, j’ai trouvé une lime douce à fruits longs en Andalousie.

Lima dulce citrus limettioides lime de Palestine(Photo LOF - l'arbre est aussi grand qu'un bergamotier avec une feuille un peu plus petite)

Pourquoi cultiver la lime douce ?
L’arbre est productif, vigoureux, bien parfumé, il fleurit toute l’année, même résistance au froid que le citronnier.
La vraie raison de la cultiver est le plaisir de voir la tête des enfants et des amis quand vous leur demandez de manger ce citron que vous aurez pelé devant eux.

En suite de note version portugaise de ce texte

O Limão Doce
A Lima doce (Citrus limetta ou Citrus limettioides), com o bonito nome moçambicano de ‘Mndimu Mtamu’ em swahili, assemelha-se a um limão, mas a sua polpa é doce, sem nenhuma acidez : Ácido Cítrico inferior a 0,1 % ao contrário do limão comum que tem cerca de 6%.
O pH é neutro.

Qual é a sua origem?
Não se sabe.
Em inglês o seu nome é “indian sweet lime”, mas o fruto é tipicamente mediterrânico desde a Idade Média. É descrito em Itália, no final do séc. XVI (por Agostino Gallo e Jean de Clarmorgan em 1588) como «tão doce como a laranja» e em Espanha, no mesmo ano por Francisco Diaz num livro sobre cálculos renais.
Estas duas referências mostram que a lima doce não era unicamente uma árvore decorativa, contrariamente ao que se dizia com frequência.
Sim, os Médicis gostavam de as admirar, mas as árvores eram cultivadas para os frutos serem comidos. Comiam-se, bebiam-se, faziam-se conservas em açúcar e em sal. Dava-se aos doentes como ainda hoje se faz no Irão, contra a gripe.
E no Yucatan sempre se fizeram sopas com este fruto.
Na Índia cobre-se o ananás com o sumo deste limão, no médio oriente dá-se à crianças para chuchar e acompanha as saladas de fruta.
E no Alentejo… uso o sumo sobre os meus morangos.

O melhor fruto de Portugal…
Há muito tempo que pode ser encontrado no nosso país. No séc. XVIII, o irmão Bernard Faucon, assina-la-o como ‘corrente’ em Santiago do Cacém.
Numa memória à Academia Real das Ciências de Lisboa em Montemor-o-novo (1817), Joaquim José Varella escreveu « Há (…) uma aldeia, chamada de S. Tiago do Escoural (…) Ahi se achão, além das espécies acima ditas, toranjas, cidras, limas e limões de Santa Helena: de todas as fructas de espinho, de que abunda este bello e agradável sítio, he preferível o limão doce, que pode dizer-se o melhor do reino».
Em 1822, Risso descreveu 8 variedades de Lima doce (entre a Ordinária, a de Pequena fruta, a Espanhola, a Romana… e a Maçã de Adão «podemos ver a cicatriz dos dentes de Adão na casca do fruto»).
A Gazeta de Lisboa fala, em 1826, de uma casa nobre em S. Domingos de Benfica que tinha Limas doces.
No início do séc. XIX, a lima doce é tão estimada que é aclimatada em Cabo Verde e no Brasil onde há uma canção que diz assim
Vinde cá, meu limão doce,
não descubras meu segredo
que só a ti dei a saber
’.
E depois a lima doce cai no esquecimento.
Há trinta anos, os californianos começaram a cultiva-la industrialmente para o fabrico de essências em perfumaria.
Encontram-se ainda em Itália as variedades «bergamoto da Tunísia», «Lima doce da Palestina».
Por sorte encontrei uma lima doce de frutos alongados na Andaluzia.

Porquê cultivar a lima doce?
A árvore é produtiva, vigorosa, bem perfumada. Floresce todo o ano e tem a mesma resistência ao frio que o limoeiro.
A verdadeira razão para o cultivar é ver a cara das crianças e dos amigos quando lhes dizemos para comer um limão que descascamos à sua frente.

Note de lecture « Citrus » janvier 2011

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Citrus lemon(Photo LOF - C. lemon)

Cette note est complétée au fil des lectures

Nutrition
- Pakistan : intéressante étude sur la composition physico-chimique des différentes variétés de C. sinensis, C. reticulata et C. Paradisi qui est plus variable qu'on ne croit : par exemple la teneur en vitamine C (tableau 4) varie d'un facteur 10 entre les Kozan, Jaffa etc (très riche en jus) et la navel de printemps (peu juteuse, mais concentrée) à 5,20 g par l.
La dispersion est encore supérieure chez les tangors, tangerines et mandarines.
Les grapefruits ont une dispersion énorme en sodium : Ruby Blood est 100 fois plus riche que Ruby red.
- Inde : autre très intéressante étude qui soumet à 3 types de tests 20 fruits achetés sur un marché : lequel contient le plus d'antioxidants ? De loin l'amla (Phyllanthus emblica) suivi par la goyave, la grenade et la lime douce (C. limettioides).
Voici le tableau qui donne les resultats :

Amla superfruit (Source International Journal of Biological & Pharmaceutical Research. 2010; 1(2): 76-81. niveau d'antioxydants dans 10 fruits subtropicaux)
Sur les 20 fruits il y a 4 agrumes, le classement confirme d'autres etudes.
Téléchargement Antioxidant fruits marché indien
- European Journal of Organic Chemistry de janvier décrit les derniers travaux sur la difficile synthèse des nombreux et bienfaisants limonoïdes qui peuvent contribuer à réduire le risque de nombreuses maladies chroniques… : sujet à la mode
- Indian Journals reprend l’inventaire des bienfaits pour la santé de l’orange (qui n’a pas dit son dernier mot)
- les cubains ont donné des agrumes à volonté à côté du foin dans un élevage de bovins : résultat ils prennent davantage depoids
- et si tout celà vous donne envie de produire vous même tous ces bons fruits chez vous, voyez ce livre : Growing tasty tropicals plants in any home, anywhere...
faire pousser des plantes tropicales savoureuses dans chaque maison, et n'importe où - le livre est écrit par de bons experts.  Fingerlime citron doigt caviar(Photo LOF - finger lime)

Culture des agrumes
- Les agrumes n’aiment pas le sel : Les espagnols testent les effets des eaux saumâtres (30 mM NaCl) sur des mandarines et portes-greffes usuels :
« La salinité induit un taux significativement plus élevées des solides solubles (TSS) dans les fruits probablement du à une déshydratation passive … accélére le processus externe de maturation (couleur des fruits révélatrice) mais retarde la maturation interne : la forte acidité …»
- Piégeage des trips(Order Thysanoptera) - étude chinoise - Les pièges bleus attirent davantage

Il frutero citrus soap savon(Photo LOF - du plaisir à l'hygiène industrielle, les extraits d'agrume ont un énorme potentiel)

Action pesticide, antibiotique, fongicide, insecticide, etc.
La recherche commence à déboucher sur des produits contenant entre 15 et 20% d'extraits d'agrume (zeste, pépins etc) qui sont réputés plus durables que les composés chimiques de synthèse : une chance pour les agrumes rares.
- Brevets : Moldicide, fongicide, bactéricide et antimicrobien respectueux de l'environnementà partir extraits d’agrumes (sauf le pomélo) : méthodes de fabrication et d'utilisation des compositions comprenant de l'eau, l'éthanol, et au moins un extrait d'agrumes composé complexe, dans lequel la composition antimicrobienne est un mélange homogène sans séparation de phase des composants dans une phase liquide et une phase solide. .. ou un extrait de limonum medica .. ac. ascorbique, ac. citrique... et bioflavonoïde d'agrumes … ou glucosides limonoïdes ou toute combinaison …
- Une étude egyptienne démontre en revanche que l'he de menthe est un meilleur insecticide que les he de citron ou d'orange contre les insectes des musées (Attagenus fasciatus et Lasioderma serricorne)
- Chine : rendement et de bonne qualité de l’extraction d'huile essentielle d'orange grâce à la technique de micro-ondes + CO2 supercritique "le temps d'extraction est de 20 minutes, la pression 9 MPa, la température de 40 ° C et le flux de CO2 de 20 L / h . .. le contenu du limonène dans l'huile essentielle croit de 55,65%; D-limonène et β-terpinène + 6,12% et +5,48%"
- Chine : Extraction des pigments d'écorces d'agrumes aux ultrasons (fréquence ultrasonore (47,6 kHz ), 55% d'éthanol, durée d'extraction de 15 minutes, température 60 ℃, le ratio de 1:15 solides et liquides g / mL...).
Ces travaux sur la séparation des composantes des agrumes visent à satisfaire les nouvelles utilisations.

Savon lime citron vert(Photo LOF - savon au citron vert)

Bergamote (C. x bergamia) - recettes

Note de lecture - 02 2011

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Seville orange(Photo LOF - Seville orange)

Antioxydants :
- Qu'est-ce qu'un bon fruit ?
nous ne le savons pas précisément (enfin si, on sait bien que les tomates n'ont plus le gout des bonnes tomates) les processus de maturation est encore obscurs.
"Aujourd'hui, il les consommateurs savent que l'apparence n'est pas un gage de qualité, nous sommes d'avis que la recherche doivent prendre sérieusement en compte de ces préférences du marché... il y a une demande croissante de fruits mûri naturellement, sans oublier les produits biologiques. La recherche doit viser à améliorer la saveur, l'arôme, vitamines et les niveaux d'antioxydants..."
(quand on sait le cout de fruits parfait on se dit qu'il y a du travail popur y arriver) The Biological Basis of Fruit Quality - Harold C. Passam, Ioannis C. Karapanos, and Alexios A. Alexopoulos
- Inde : Pandey Govind et Madhuri S. publient dans l'International Research Journal of Pharmacy "Therapeutic approach to cancer by vegetables with antioxidant activity",
l'étude dresse une vaste fresque des fruits et légumes vus du point de vue de la prévention et de l'inhibition contre les cancers.
Le citron (Nibu) tient une belle place.
L'inventaire, sans être exhaustif est impressionnant, de quoi vous convaincre que le potager et le verger sont des pharmacies ("In fact, the plants may occupy a good place in the treatment of cancer with no ill effect.").
- Bulgarie : Milena Nikolova1, Ljuba Evstatieva1 et Thuan Duy Nguyen (Vietnam) : "inventaire des extraits de plantes antioxidantes" l' oseille crépue Rumex crispus et l'oseille des Alpes Rubus idaeus, les feuilles de ronce et de framboisier Rubus occidentalis et Rumex alpinus, l'euphorbe réveille-matin Euphorbia helioscopia donnent les 5 extraits les plus actifs en radicaux DPPH.
Le citron se classe mal dans cette étude.
- Italie (Calabre) : Extraits de pépins de bergamote (nomilin et limonine) contre HTLV-1 et VIH-1, voir ScienceDirect

برغموت lime palestine citron bergamote(Photo LOF - برغموت)

- Inde : Sharangouda et Saraswati B Patil, s'intéressent depuis longtemps à l'influence des extraits de pépins de cédrat sur la fertilité des souris blanches.
Dans cette étude (Journal of Global Pharma Technology) on constate que :" the ethanol extract of C. medica seeds at both the dose level administration for 15 days little effective and shown almost significant level of toxicity on liver as well as reproductive organs."
- Japon : le Shekwasha (sequasse, shiikuwashâ, C. depressa) est un hybride de mandarine tendant vers le cabossou, agrume ornemental et condimentaire, toute une équipe japonaise cherche la meilleure façon de presser ces malheureux fruits pour en tirer le maximum de polymethoxyflavonoids.
Et ils y parviennent à force de tortures : Efficace de récupération des Polymethoxyflavonoids par extraction en plusieurs étapes de depressa Citrus

Canette à limonade(Photo LOF - Limonade)


tangelo Minneola

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Mineola Minneola

Le tangelo (tangerine x pomelo c . paradisi) Minneola (du nom de la ville de Floride) et non Mineola en français, peut s'écrire Mineola en portugais qui ne double pas les lettres.
Il serait d’après la fiche wikipedia fr le seul tangelo vendu en France, connu parfois sous le nom de Honeybell
La fiche wikipedia en anglais est bien faite.
Elle décrit son autofertilité, sa productivité.

Orangeraieculture associée largement recommandée (ici à LOF en premier plan, vieille orangeraie)

Mais attention, si vous voulez des fruits de qualité il faut le cultiver en association avec la clémentine par exemple ou avec d’autres tangor et tangelos, le fruit est variable il perd en qualité s’il est auto-fécondé.

Minneola tangeloles Baches insistent à juste titre sur la couleur fluo de Minneola

Cette note pour ajouter les remarques suivantes :
- Il faut rendre à César ce qui est à César, l’hybrideur qui a eu l’idée de croiser Duncan - la Cadillac du pomelo - avec la tangerine Dancy est l’incroyable Swingle, en 1931.
- la récolte se fait en début de saison en zone de l’oranger de fin décembre à mi février (les indications des Baches qui donnent "février mars" sont tardives pour le sud de l'Europe et l'Afrique du nord)
- José F. Massapina Jor et Fernando N. Gonçalves font une remarque pertinente : "l’arbre peut donner des fruits très acides les premières années de production," il faut attendre que l'arbre ait 7 ou 8 ans, ça s’arrange avec l’âge, le fruit devient sucré.

Tangelo Minneola

- Utilisation : Ce fruit est remarquablement juteux, il se presse facilement, il donne des jus du matin excellents en mélange ¾ - ¼ avec une orange sucrée de type sucrena, vaniglia, lima doce etc…
- Pour le jus ne pas abuser de la une presse manuelle à levier sur 1/2 sphère ou la machine à pression sur 1/2 sphère, le zeste est riche en essence spécialement volatile, une partie de cette essence passe dans le jus, ce qui donne un peu d’amertume (et aussi de remarquables qualités anti-cancer et anti-vieilissement),
dans ce cas le couper de 1/3 de jus d'orange ultra douce

タンジェロLes fruits sont variables, notamment le "cou" n’est pas toujours présent.

Arancio amaro Fondazione / limetta dolce Romana (Fiches)

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Orange fondazione

Mise en ligne des fiches
Téléchargement Fiche aurantium fondazione
- La fiche permet de voir que la marmelade d'orange est utilisée en cuisine contemporaine en salé de façon originale et créative en sucré
A signaler
- Une nouvelle publication favorable sur C. aurantium et cancer, National Center for Information en Biotechnologie : "Citrus aurantium L. présente des effets apoptotiques sur les cellules leucémiques humaines U937 en partie par l'inhibition de Akt.
"In conclusion, this study suggested that CME (= Methanol Extracts of the peels of Citrus aurantium L.) should induce caspase-dependent apoptosis at least in part through Akt inhibition, providing evidence that CMEs have anticancer activity on human leukemia cells."

Bergamot

- voir aussi l'étude parue dans le Journal of Food Science de janvier 2012, Comparative Study on the Antioxidant Capacity and Cholinesterase Inhibitory Activity of C. aurantifolia Swingle, C. aurantium L., and C. bergamia Risso Peel Essential Oils" :
"Les huiles essentielles ont été analysés par GC et GC-MS, elles contiennent principalement le limonène, un-Pinène, b-Pinène, c-Terpinène, et de l'acétate de linalyle. L'HE de C. aurantifolia a la plus haute activité radicalaire sur le dosage ABTS (IC50 valeur de 19,6 mg / ml), tandis C. bergamia présentait une bonne activité antioxydante évaluée par le bTest de carotène-blanchiment. C. aurantifolia inhibé de façon plus sélective AChE".
La recette de la cachorreñas (n'existe pas en français) est la suivante :
Cuire de la morue avec laurier.
Mixer fin 2 gousses d'ail et du poivre au mortier, ajouter les miettes de pain détrempées à l'eau vinaigrée, du paprika, de d'huile d'olive, du bouillon de cuisson.
Le mélange doit être bien dilué.
Cuire 10 minutes avec le zeste d'1/2 bigarade, qu'on retire en fin de cuisson.
Servir chaud avec la morue effeuillée et un peu de vinaigre.

Lima de Persia Laranja limon portugaise est appelée lima de Persia au Brésil

Téléchargement Fiche lime pursha
Cette fiche donne l'occasion d'indiquer une passionnante mise en ligne (“Sala Pompeiana”) des fruits représentés sur les fresques murales de l'époque pompéienne par l'Université d'études napolitaines Frederico II - section arboriculture/botanique
Concernant les agrumes, on y voit des limettes douces de Palestines, proche parente de la bergamote,
des oranges très jaunes qui évoquent la famille des laranja-lemon portugaise, ces oranges très douces dont il existe encore pas mal de cultivar que nous tentons de sauver
Ce qui laisse penser que dans le gout méditerranéen, les latins préfèraient le doux et se méfiaient de l'amère.

Laranja limonLaranja limon

Une autre orange-citron

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Yellow orange jaune Fonta nova AlentejoFonta nova 1

Nous avons prélevé des greffons sur 2 oranger "laranja-limao" dont les coordonnées GPS sont
Fonta Nova 1
37° 47' 03.01'' N
8° 36' 50.65'' W
Fonta Nova 2
37° 47' 02.81'' N
8° 36' 50.59'' W

Fonta nova Les orangers ont été semés en fond de vallée, ils ont un accès direct et permanent à l'eau qui est à 1.5 m de la surface. Au nord le monte
Google Earth nous gratifie d'une prise de vue le 21 juin vers 11 heures c'est à dire avec une forte lumière quasi zénithale


Le 1 est le plus intéressant, peu de pépins, vigueur moyenne, fruits moyens en taille et plus équilibrés au goût
Ce sont des laranja limao typées, ultra douces mais pas du tout insipides, elles ont une rétro olfaction de type ananas mûr, un peu comme la pastèque-ananas sicilienne Janosik.
Toutes les deux sont des oranges jaunes à pulpe jaune, de deux semis fait vers 1945.

Laranja limao fonta nova 1Fonta nova 1

Je profite de cette note pour mettre en ligne, en suite de note, le texte envoyé à Fruits Growers, revue du CRFG au sujet des origines des oranges douces en Méditerranée, puisque c'est l'année des fruits "heirloom"Orange laranja-limao lemon Comparaison des couleurs : orange Washington navel Powell, laranja-limao, citron Fino

 

versions en. et fr. à la suite

The first modern day orange 

The year 1548
You may have read that the sweet orange was imported from China by Count Sao Lourença in 1548. He apparently planted the tree in his garden, from which it became the source of all the western orange trees that were spread throughout the world by the Portuguese.This tree was still producing fruit 200 years later.[1]
However, according to the University of Porto (in Northern Portugal), it was Joâo de Castro Uma who was already dead in 1548, who actually brought the first orange tree from China to Portugal and planted it in his garden at the Quinta da Penha Verde.[2]
Other sources attribute the first sweet orange trees planted in Lisbon to Francisco de Mascarenhas who planted them in his garden in Xabregas in 1635, having brought them from China via Goa, India. This is odd considering that 1548, Father Manuel da Nobrega, a Portuguese Jesuit priest living in Brazil, wrote about locally grown sweet oranges in 1548 . The Portuguese Jesuits played a significant role in spreading sweet oranges throughout the world.

Later on…
In 1646, Ferrari, the first botanist to describe citrus fruit, named the sweet orange "aurantium Olysipense" or the Lusitanian and wrote that oranges from Lisbon were given to the Pope in Rome.
I have always been curious about this orange, the origins of which are so uncertain, other than that it came from China … or India. We sent inquiries to the Portuguese Minister of Heritage to try and find out where these three gardens were, but to no avail.
What if these many hypotheses of the origin of the first orange tree in Portugal actually mean there were several different varieties?

In the 16th century, westerners living in China were familiar with many Chinese oranges and some even wondered why the Portuguese had not chosen to acclimatize the best of those oranges … the mandarin. In Brazil, José de Sousa Azevedo Pizarro e Araújo  wrote at the beginning of the XIX century “We are familiar with two varieties of Chinese oranges, one with a white peel and the other which is red both inside and out.”[3] He goes on to say that another variety referred to as the “Navel orange” has very sweet pulp and a lighter flavour.

Now
Here in our garden in the Alentejo coastal region of Portugal we decided to plant a traditional Portuguese and Brazilian orange grove using the varieties that could still be found.
We had no trouble finding the blonds (juice oranges generally called “Maltese” oranges), which were produced in the XIX and XX centuries and were exported from the south of Lisbon to Northern Europe. These are quite common oranges of which there are many local cultivars that are often excellent (Da China, Setubal, Moscatel, Comoesa, Coroa de Rei, Dona Maria, Dom Juan, etc.). They are juicy, tart and easily preserved oranges, well adapted to transport by boat. All of them are slowly disappearing; no one seems to be interested in safeguarding them.
But the orange we find in most older gardens in the south is the sweet or acid-less orange, which has an almost yellow peel and flesh. The common name is "laranja-limon" (orange-lemon), or laranja prato (silver orange), “Lima”, “Lima verde”, “Lima d'Espanha”. This fruit is in great demand in Brazil and sold under the name of "Lima de Persia", although it has nothing to do with the Persian lime!
Although very popular, little has been written about these super‑sweet oranges that are part of our heritage. They reflect the traditional taste for sweet things common to the Southern Mediterranean region.
I have often thought that, if it was the Portuguese with their preference for sweet things who brought the first oranges to the West, they probably chose the least tart orange that existed. I imagine their preference is linked to the fact that the Moors lived in this region for centuries. They brought with them their ancient Middle Eastern culture, which not only loved sugar, but invented it!
Yet maybe sweet oranges are even older than Portugal’s Age of Discoveries. Perhaps they were imported from China as early as  the 12th century by the Moors who also imported the first bitter oranges from China for the scent of their blossoms.

The University of Naples Frederico II (Department of arboriculture, botany and plant pathology) recently posted online a study called “Sala Pompeiana” on the identification of ancient fruit varieties represented in wall paintings at the end of the 1st century.[4]
And what can you see on the mural of the dining room of the “Maximum Casa dell 'Ara" in Pompeii? A sweet orange… very yellow sweet orange. A "Biondo Commune" orange, with a very yellow peel. Another orange from the same source is reproduced in the “Archeobotanica”, an inventory of plants from Pompeii and the Vesuvian area by Michele Borgongino (2006): it too is a pale yellow.[5] As is the one described as “colore giallo” (yellow) represented on the blue vase mosaic.[6]
Seeing that Mediterranean limes, (which are all very sweet), are represented at the same time and place, and knowing the taste preference of the Romans for sweet things (the fruits depicted are primarily sweet fruits – figs, grapes, etc. –refined sugar was unheard of), and knowing the Roman agronomists and their passion for grafting, it is easy to imagine that they planted super sweet oranges throughout the regions of the empire with favourable climates, especially in the southern parts of the Iberian Peninsula, where an abundance of water makes it excellent for citrus fruit.
This is why I have grafted a few varieties of these sweet, sweet oranges (and will graft others), Often yellow inside and out, they are juicy with the taste of ripe pineapples. It is a lovely, Latin way to imagine the final days of Pompeii in your own garden.



La première orange moderne

Vous avez lu que l'oranger doux a été importée de Chine par le comte Sao Lourença en 1548.
Il aurait planté dans son jardin de Lisbonne cet arbre, père de tous les orangers occidentaux diffusés par la portugais à travers le monde. L'arbre était toujours productif 200 ans plus tard
Toutefois, selon l'Université du Porto c'est D. João de Castro I (mort en 1548) qui apporta le premier oranger de Chine au Portugal, dans son jardin de Quinta da Penha Verde
D'autres sources donnent les premiers orangers doux plantés à Lisbonne, par D. Francisco de Mascarenhas dans son jardin de Xabregas, en 1635, venant de la Chine et de Goa en Inde.
Ce qui est curieux sachant qu'en août 1548 P. Manuel da Nobrega, jésuite portugais installé au Brésil, cite les oranges douces cultivée localement dans une lettre.
Le jésuites portugais ont joué un rôle important dans la diffusion de l'orange. En 1646, Ferrari premier botaniste à décrire les agrumes, la nomme l'orange douce " aurantium Olysipense " ( lusitanienne) et note que des orangers de Lisbonne ont été offert au Pape, à Rome.

Je me suis toujours demandé comment était cette orange dont l'origine n'est pas clairement attesté sauf qu'elle vient de Chine… ou d'Inde.
Nous avons questionné le ministère portugais du patrimoine, les musées spécialisés pour savoir où était ces jardins, vaines recherches.
Et si la multitude des premiers orangers possibles cachait plusieurs orangers ?

Les occidentaux résidents en Chine connaissaient les différentes oranges chinoises et certains se demandaient même pourquoi les portugais n'avaient pas choisi d'acclimater la meilleure des oranges (la mandarine). Au Brésil, José de Sousa Azevedo Pizarro e Araújo écrit début XIXéme siécle
"Nous connaissons deux variétés d'oranges de Chine, une à peau blanche, l'autre rouge dehors et dedans" et il poursuit "une autre variété d'orange appelée "de umbigo" (nombril) a une pulpe est très sucrée et de saveur plus faible"
Nous avons donc décidé de reconstituer un verger d'oranger traditionnels portugais et brésiliens à partir des variétés encore trouvables
Nous avons facilement trouvé des blondes (oranges à jus généralement appelée "Maltaises") qui correspondent aux productions du XIX et début XXéme siècle exportées du sud de Lisbonne vers l'Europe du nord.
Ce sont des oranges "communes" dont il existe encore de nombreuses cultivars locaux, souvent excellents, (Da China, de Setubal, Moscatel, Comoesa, Coroa de Rei, Dona Maria, Dom Juan, etc.).
Toutes sont en voie de disparition rapide, nul ne cherche à le protéger, ce sont des fruits juteux, acidulés, de bonne garde adaptés au transport par bateau.
Mais celle que nous rencontrons dans beaucoup de vieux jardins du sud est l'ultra douce, la "sans acidité", à peau oranger clair ou franchement jaune.
Le nom commun est "laranja-limon", aussi orange-d'argent, Lima, Lima d'Espagha, ce fruit est aprécié au Brésil et vendu sous le nom de "Lima de Persia" ! (alors qu'il n'a rien à voir avec une lime de Perse)
Peu de gens écrivent sur ces oranges ultra-douces qui sont manifestement des reliques, pourtant très populaires.
Elles correspondent bien au goût traditionnel du sud méditerranéen : le goût du sucré.
Je m'étais donc dis que le portugais qui avait apporté la première oranger en occident l'avait probablement choisi avec son penchant gustatif pour le sucre, le moins acide possible.
J'imaginais que ce goût était lié à celui des arabes longtemps présents ici, en réalité de culture moyen orientale et antique, grand amateurs – et inventeurs – du sucre.
La question devenait : l'orange douce n'est elle pas plus vieille que les grandes découvertes, n'a t elle pas été apportée de Chine bien avant, par exemple par les arabes, puisque ce sont eux qui ont apporté l'orange amère de Chine pour le parfum de sa fleur ?

A ce moment de la recherche, l'Université de Naples Frederico II (Dipartimento di Arboricoltura, Botanica e Patologia Vegetale) met en ligne l'iconographie de l'étude “Sala Pompeiana” sur l'identification des variétés fruitières antiques, représentées sur les peintures murales fin du 1er siècle.
Et là que voit-on triclinium de la Maximum Casa dell 'Ara"à Pompéi ? Mur "U" ... un oranger doux à fruits très jaunes,
Une Orange " Biondo Commune", assez jaune de peau.
Une autre orange de même provenance est reproduite dans Archeobotanica: reperti vegetali da Pompei e dal territorio vesuviano de Michele Borgongino (2006) et elle est jaune claire
Tout comme celle de la mosaïque au vase bleu décrite "colore giallo" = jaune
Quand on voit les limettes méditerranéennes (toutes ultra douces") représentées sur le même site à la même époque, quand on sait le goût des latins pour le sucre (les fruits représentés sont surtout des fruits sucrés : figues, raisin etc. ce gens ne connaissaient pas le sucre raffiné) on imagine facilement, connaissant les latins agronomes et greffeurs passionnés, qu'ils ont planté des orangers ultra doux dans toute la zone climatique favorable de l'empire, spécialement au sud de la péninsule ibérique, ou la disponibilité en eau est excellente pour les agrumes.
C'est pourquoi j'ai greffé (et je vais en greffer d'autres) quelques unes de ces variétés d'orange sans ou très peu acides, souvent jaunes, qui sont belles et bonnes.
[Je vais aussi tenter de grouper quelques producteurs pour faire une inscription au catalogue portugais]
C'est une façon tout à fait suave, latine, d'imaginer les derniers jours de Pompei dans son jardin.

le gel et les agrumes

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CitronierCet article est illustré par des photos prises dans le village de Bicos le 2012/03/25 37° 49' 20.44''N 8° 30' 31.28''W

[article envoyé à la revue Jardins]
Ces conseils sont exclusivement pour les agrumes, je vois partout les terribles dégâts causés par les gels de février dernier, beaucoup d'arbres – surtout les orangers - auraient pu être sauvés par les diverses précautions qui suivent.
La réussite est garantie si vous prenez garde à toutes ces petites précautions.

1 – Avant le gel : Un arbre en bonne santé est plus résistant.
- La concentration de bactéries INA (Ice Nucleation Activ Bacterias) qui amplifient les effets du gel est réduite par des traitements réguliers avec une bouillie de cuivre (surtout les jeunes arbres) et par un sol désherbé.
- Si le froid arrive progressivement la plante résiste mieux, c'est pourquoi on fait du vent les journées chaudes qui précèdent les gels, un agrume est plus sensible au gel après une journée chaude.
- La vitesse de dégel est destructrice, en abritant l'arbre avec un voile antigel clair, on limite la vitesse de changement de la température et on réduit les effets du vent qui dessèche la plante.
- Ne pas tailler en automne, ne pas traiter aux huiles avant l'hiver.

Azotearbre bien protégé dans un petit jardin aux murs blancs ouvert uniquement à l'est (vent froid) les parties gelées sont les gourmands [ladróns]: alimentation azotée excessive en automne

Le sol est le plus important : Plus le sol est froid, plus les dégâts sont grands.
Il faut augmenter la capacité du sol de retenir la chaleur (ça marche très bien, c'est ce que nous faisons ce qui permet de faire des agrumes tropicaux en Alentejo et en Algarve)
Cet hiver, le gel a été terrible, car il est arrivé après une longue période sans pluie qui a séché le sol en profondeur.
- Plus le sol est sec moins il retient la chaleur, on recommande d'arroser les agrumes au moins une fois par semaine les hivers secs de façon à maintenir un sol humide (thermoconducteur).
L'idéal est un sol humide sur 30 cm (50 cm pour les sols lourds) mais surtout pas détrempé.
- Ne pas travailler le sol autour des arbres avant l'hiver pour le garder humide en profondeur.
Il ne sert a rien d'arroser au dernier moment, 2 jours avant est un minimum bénéfique.

Joris orangers en fond de valléeorangers en fond de vallée nord-sud donc successivement chaude et froide, le froid est mal drainé (haie) et cette année la vallée est sèche. Joris a noté un plus bas à -10° C et jamais vu à cet endroit 3 semaines de gels matinaux

- Sur le long terme, la bonne solution est d'avoir un sol nu, de le couvrir sous les arbres avec une toile plastique perméable puis de poser dessus 4 cm de gravier de couleur claire (poser le goutte à goutte sous la toile).
Ainsi, le sol reste sec en surface (faible conductivité thermique) et garde bien la chaleur du jour et humide en profondeur pour ne pas se refroidir durablement.
Je vous recommande cette technique qui fonctionne très bien dans notre verger.
Le mulch minéral est bien meilleur que le mulch végétal en climat méditerranéen – y compris contre les rats et les souris
- il permet d'énormes économies d'arrosage pendant les mois secs.
On joue à peu de choses près : il s'agit de gagner quelques degrés, ceux qui tuent.

Citronier gelifLe citronnier - à gauche - est nettement moins rustique que l'oranger - à droite -. Arbres en plein vent dans un espace au sol nu.

2 - Après le gel : Que faire pour les arbres gelés ?
- Continuer à arroser normalement
- Ne pas tailler, ne pas effeuiller un arbre gelé, lui laisser 6 mois pour se refaire une santé. 
- Peindre les troncs à la chaux, car le soleil et le vent vont amplifier la brûlure des tissus (la chaux protège également l'arbre contre le gel, c'est un traitement de base obligatoire en toutes saisons)

Bicos 2La chute des feuilles gelées de cet oranger va exposer le bois aux brûlures solaires qui sont dès avril destructrices, d'où nécrose et dessèchement. L'idéal serait de couvrir l'arbre d'un filet ombrier après avoir supprimé tous les fruits

3 - Pour vos futures plantations d'agrumes
- Sélectionner le site : un mur, un étang, une haie emmagasinent la chaleur, limitent du gel et coupent le vent qui dessèche.
- Drainage de l'air froid : le froid descend, le froid qui tue est le froid qui stagne : ne planter ni au sommet d'une colline ni au fond d'un trou, les pentes au sud sont les meilleurs endroits
- Arbres de canopée : la présence de grands arbres réduit le froid (en conservant l'humidité) les palmiers sont avantageux, car leur système de racine n'est pas trop concurrent de celui des agrumes
- Système de nutrition : trop d'azote sensibilise les agrumes au gel, éviter d'en donner en automne.
- La sélection variétale : Dans les endroits froids un porte-greffe résistant (Poncirus) est préférable.
La rusticité des agrumes est variable, le cédrat ne supporte pas –2°, ceux qui se défolient pour manque de lumière réduisent leur rusticité.
Il faut donc adapter le choix de variétés a son micro climat.

Oranger gelé Bicos 2012 03 25 sun oranger gelé, les autres non : proximité de la route au revêtement clair, des maisons aux mûrs blancs, canopée du grenadier, l'arbre gelé a servi de coupe vent, il est à l'est. Au pied de l'arbre gelé on voit l'herbe qui est sèche. Ici il serait nécessaire de chauler d'urgence tout le verger et spécialement l'arbre gelé

Orange tree  -100 coranger après un gel à -10° C

Les sources : voir FAO, encore et enfin

Développement des agrumes décoratifs

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Oranges rouge( Photo wellme.it - création d'oranges super-rouges"Ruby" par le CRA, projet Athena)

Freshplaza a publié une synthese de la rencontre du 15 marsà Acireale concernant le développement des agrumes ornementaux : Resoconto della giornata tecnica agrumi ornamentali e mostra pomologica di Acireale
Les 400 producteurs d'Italie du sud (250 ha) s'organisent pour alimenter les espaces de vente d'agrume des jardineries du nord de l'Europe, ils bénéficient d'un puissant outil de recherche et d'innovation avec le CRA.
Le CRA "Consiglio per la Ricerca e la Sperimentazione in Agricoltura" a fait un travail considérable d'hybridation (700 hybrides produits en 10 ans) et de sélection d'agrumes ornementaux, couleurs des fruits et des feuillages, décoratifs, tenue du fruit etc
avec mise en production de cultivars de main du Bouddha, cédrat rouge, citron Rouge ISA, Amoa 8.
On été présentés des hybrides
de citron Meyer, x Meyer - Orange Sanguine avec brevet en cours,
1 sélection de x Fortunella hindsii - main de Bouddha,
et x kumquat ovale - lime de Palestine.

Agrumi_ornamentali freshplaza.it
Nous verrons donc de plus en plus de magnifiques agrumes en pots parfumer et décorer les intérieurs et les balcons du nord de l'Europe.
Excellente nouvelle qui permettra de partager le bonheur et le soleil du sud.

Locandina_-_Stadi
Les agrumes du sud n'étaient pas alimentaires à l'origine
Il est réconfortant de voir de retour la vocation décorative des agrumes qui est une constante des diverses civilisations du grand sud européen : latins, arabes andalous, renaissance toscane, qui fut adoptée par la renaissance et les siècles classiques des pays du nord avec de vastes orangeries

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